E2C La Seyne : une inauguration de bon augure

Beaucoup d’élus – et beaucoup d’appelés – pour l’inauguration officielle le 26 octobre dernier du site de La Seyne de l’Ecole de la 2e Chance du Var, 5^e campus avec La Garde, Brignoles, Fréjus, Draguignan, en attendant le 6^e à Cogolin, pour couvrir le Golfe de Saint-Tropez.

L’inauguration du site de La Seyne de l’Ecole de la 2^e Chance du Var a eu ces dernières semaines de larges échos publics dans les médias divers, écrits, radios, reportages tv, posts sur les réseaux sociaux… Une couverture sur toute la toile à la hauteur des attentes actuelles et à venir. Les premiers jeunes accompagnés, qui étaient déjà 24 lors de la réunion initiale d’information du 3 octobre, en présence de la Mission Locale de La Seyne et Ouest Var, dont le chiffre devrait doubler d’ici la fin de l’année et au moins quadrupler en 2024, ont été conviés aux côtés des équipes de l’E2C, de l’UPV, des partenaires du monde économique et de la sphère publique.

Créer les conditions de la réussite

Joël Oros, vice-président de l’UPV représentant la présidente Véronique Maurel, a ouvert la cérémonie officielle du 26 octobre portant sur les fonts baptismaux l’établissement seynois de formation et d’insertion, avant une visite des locaux et de nombreux échanges avec les stagiaires. « Une chance, comme son nom l’indique, pour les jeunes de 16 à 25 ans qui peuvent bénéficier d’une approche pédagogique éprouvée de soutien et de coaching. Lesquels jeunes sont stagiaires de la formation professionnelle, rémunérés à ce titre, devant effectuer 35 heures par semaine, du lundi au vendredi, avec une motivation essentielle tout au long de leur parcours. C’est la clé de leur réussite. L’Union Patronale du Var est particulièrement fière d’adosser cette Ecole de la 2^e Chance, ce qui est unique en France pour un syndicat comme le nôtre rassemblant CPME et MEDEF. Plus de 1 000 entreprises partenaires dans le département contribuent à l’acculturation au monde économique et au large spectre de découverte de métiers par les stages, chacun pouvant en faire plusieurs afin de trouver sa voie, y compris par de l’embauche immédiate. Merci et bravo, chers consoeurs et confrères, car vous vous rendez service au regard des fortes tensions sur l’emploi. Ce nouveau campus qui entre en Seyne, dans cette zone majeure d’activités, prend toute sa part dans ce contexte. Tant mieux ! Il y a tant à faire ! ».

Après avoir remercié les entreprises partenaires de l’Ecole, représentées par Nathalie Alexandre, directrice territoriale d’Enedis dans le Var, ainsi que le Département, la ville de La Seyne, la Région, l’Europe, l’Etat, tous impliqués de cette mission commune, Joël Oros a lancé en direction des jeunes : « prenez votre destin en mains, nous créons ici les conditions de votre réussite ».

Agir de concert

« Ici, c’est au cœur de la plus grande zone économique du Var, Les Playes », lui a répondu en écho la maire de La Seyne, Nathalie Bicais, ravie de cette implantation sur son bassin de vie. « Je suis persuadée que les valeurs qui entourent la formation et le travail sont les principaux leviers de l’insertion sociale », a-t-elle notamment déclaré, se félicitant de l’œuvre collective de soutien à la jeunesse, à l’insertion, à l’emploi, et remerciant l’Union patronale du Var pour ses actions en ce sens. « Il n’y a pas de réussites faciles ni d’échecs définitifs », a-t-elle conclu en direction des stagiaires, ajoutant « qu’ici, c’est aussi l’école du droit chemin, celui qui renforce les valeurs de le République, celui du respect, celui de la citoyenneté et celui de la connaissance qui élève l’esprit ».

Président du Département du Var, Jean-Louis Masson s’est montré particulièrement heureux d’être là et aux côtés de l’UPV, (se) rappelant que le premier campus de cette Ecole de la 2^e Chance a été ouvert de l’autre côté de Toulon, à La Garde, territoire qui lui est cher. « L’école porte bien son nom et c’est déjà une réussite. Ceux qui en sortent ont pour la plupart trouvé un avenir professionnel. J’en suis reconnaissant », a-t-il souligné, évoquant la co-construction et la force de l’union permettant de mieux « s’occuper des publics les plus éloignés de l’emploi ». L’occasion de parler à nouveau de Var Insertion Travail (VIT), dispositif destiné aux allocataires du RSA, porté par le Département avec la CAF, Pôle Emploi et l’UPV en partenaires majeurs. « Le travail c’est la dignité », pour le président, très impliqué sur ce sujet sensible. « L’E2C est une chance pour vous », a-t-il dit aux jeunes, « vous en sortirez fort et avec une place dans la société », tout en remerciant « l’Union Patronale du Var de les accompagner ».

Faire ce qu’on doit

Agnès Bonjean, sous-préfète du Var chargée de mission, rappelant l’origine du projet associant en 2017 l’Etat et l’UPV de façon inédite dans l’Hexagone, s’est réjouie à son tour du chemin parcouru et de celui permettant, par une pédagogie sur mesure et l’engagement de tous, de beaux succès. Avec 85% de sorties positives, l’E2C Var est la « pépite » du réseau national, affichant 20 points de résultats au-dessus de la moyenne et des coûts de formation inférieurs… En outre, la sous-préfète a souligné l’importance du maillage des partenaires privés et publics, « indispensable pour lever les freins à l’emploi, pour bien orienter, pour conduire vers la réussite ». De bon augure dans la perspective de France Travail et d’une réponse toujours meilleure aux besoins. Réaffirmant la mobilisation de l’Etat auprès des établissements de formation et d’insertion de l’UPV, Agnès Bonjean s’est aussi adressée aux stagiaires, leur rappelant que les moments passés ici « sont structurants pour vos vies futures », avant de citer comme un conseil Alexandre Dumas Fils : « faire ce qu’on peut, c’est faire ce qu’on doit ».

Un précepte à bonne école…